Un improbable midi poétique à Balata
Mardi 19 janvier, nous avons eu la chance d’accueillir des auteurs de la revue OYAPOCK, à l’occasion de la publication de leur anthologie poétique aux éditions Atlantiques Déchaînés.
Mis à jour le lundi 29 janvier 2024 , par
Ils étaient cinq à s’être déplacés ce midi-là : Sandie, JJJJ Rolph, Jonas, James-Son et Widjmy, tous passionnés de poésie. Face à la douzaine d’élèves qui avaient préparé des questions et des lectures, ils nous ont raconté l’histoire de la revue littéraire OYAPOCK, leur rencontre avec l’écriture. L’une dit « être devenue poète par hasard… », l’autre raconte, non sans humour : « Je suis né à Jérémie, ville des poètes, où tu es quelque part prédestiné à écrire ». Ils ont su dire ce que la poésie représente pour eux, ce qu’elle leur apporte et ce qu’elle peut apporter au monde. Délivrant ce faisant des messages de nature à faire réfléchir… à la vie, tout simplement.
« La poésie… il faut le souffle et tout le monde ne l’a pas. Mais tu l’as forcément dans un domaine, il te faut trouver ce domaine. Ensuite, attention : si tu as le souffle mais que tu ne travailles pas, tu n’arriveras à rien ! » (JJJJ Rolph).
Nos élèves étaient singulièrement attentifs et concernés. Peut-être parce qu’il leur était aisé de retrouver ou projeter une image d’eux-mêmes en ces poètes, dont certains à peine plus âgés qu’eux, étudiants pour la plupart (en khâgne à Felix Eboué, ou à l’Université de Guyane), et tous issus de la diaspora haïtienne en l’occurrence. Peut-être aussi parce que ça fait toujours du bien quand on vient nous ouvrir des fenêtres sur des horizons élargis.
Un moment de grâce… trop vite passé.
Pour en savoir plus :
« La revue Oyapock, fondée en juin 2020 à Cayenne, a d’abord été un rêve de publications collectives. Lorsque nous ouvrons nos yeux sur le monde, nous nous voyons pluriels. Pluriels d’identités, de langues, d’histoires ou de combats, de visions. Oyapock veut refléter cette diversité. Parmi nous, autant d’auteurs d’âge mûr que de jeunes gens. Des femmes. Des hommes. Des gens qui sont dans la trajectoire d’une migration. D’autres qui sont plus installés dans l’existence. Et à tous un point commun : la volonté, à travers l’écriture, de fonder une nouvelle dynamique littéraire, propre à l’espace contemporain caribéen-amazonien qui est le nôtre. »
https://www.oyapockrevuelitteraire.com/
Voir en ligne : La revue OYAPOCK
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