Laurent Marot et Nikerson Perdius diffèrent de par leur parcours professionnel et leurs spécialités actuelles, qui requièrent des compétences aussi différentes que complémentaires au service d’une information de qualité. Le premier se présente avant tout comme un journaliste de terrain, toujours par monts et par vaux à travers la Guyane qu’il arpente depuis une trentaine d’années. Il est également correspondant pour Le Monde. Nikerson Perdius quant à lui présente régulièrement le Journal de 20 heures sur Guyane la 1ère, un exercice d’une autre nature qui nécessite une grande agilité cérébrale !
Les deux partagent la même passion pour le journalisme, qu’ils ont su partager avec beaucoup de naturel et de clarté.

Les questions des élèves ont permis de mieux définir une profession qui, à l’heure des réseaux sociaux, pourrait devenir assez abstraite – voire superflue – pour nos lycéens. La journée-type d’un journaliste et les étapes successives qui conduisent au JT du soir, la gestion des fake-news, la vérification des sources, les risques du métier… le salaire (bien sûr !) : toutes ces questions ont pu être abordées et recevoir des réponses sans langue de bois. Les élèves de la Web Radio, quant à eux, ont ajouté des questions plus approfondies portant sur les secrets d’un micro-trottoir réussi… ou sur l’ « objectif d’objectivité ».
Des sujets de réflexion ont émergé, importants pour la formation citoyenne de nos élèves. Ainsi, l’idée que la rubrique « faits divers » ne consiste pas en un simple récit (souvent triste, pour ne pas dire macabre), mais vise à alerter les pouvoirs publics sur certaines réalités guyanaises. Ou encore la nécessité d’informer aussi des bonnes nouvelles et des réussites.
Cette rencontre a également ouvert des perspectives à certains de nos élèves, intéressés de savoir quels étaient les atouts de base et les compétences à acquérir pour devenir journaliste. Ce à quoi il a été répondu : une bonne maîtrise de la langue française -et des langues en général - à l’oral comme à l’écrit (ça se travaille…), une solide culture générale (ça se construit…). Mais aussi et peut-être surtout : une curiosité pour le monde, qu’il soit tout proche ou plus lointain, le goût des rencontres, l’intérêt pour les autres… « l’amour des gens ».
Merci aux enseignants qui ont saisi l’occasion de cette rencontre et aux journalistes qui ont pris sur leur temps libre pour venir au lycée Balata.