Projection du film Ici s’achève le monde connu

Mis à jour le vendredi 9 décembre 2022 , par Sigrist

Les élèves de la spécialité Cinéma Audio-Visuel ont pu assister à la projection d’un court métrage réalisé par Anne-Sophie Nanki se déroulant en Guadeloupe en 1645.

JPEG - 58.8 kio
Témoignages « bruts » des élèves après la projection :

« On a été choqué marqué par le film, c’était pas doux doux .. J’avais besoin de revoir pour bien comprendre … »

« L’image de ce film m’a transformé dans mon rôle de camerawoman et influencé pour filmer notre forêt, je l’ai vu plus poignante que j’avais l’habitude de faire.. »

« Je ne vais plus jamais regarder la mangrove sans penser à ce plan .. c’est figé dans ma tête .. il faut l’avouer que ce que je vois en CAV me fait souvent rêver ou cauchemarder.. je pensais pas que le cinéma allait me tatouer l’esprit comme ça .. »

« on avait parlé de l’avortement dans des films, je me suis demandée si ma prof voulais faire une comparaison du choix ou non choix , comment « sauver » sa vie, épargner une vie ?? Puis elle m’a dit que ce n’était pas voulu mais que citation de Mme Perret avec sa voix sérieuse « tous les films que tu regarderas parleront et reparleront ensemble »

« C’était dur à accepter à comprendre, je n’étais pas certaine de bien situer l’époque car l’image et la temporalité indiquée, je ne sais pas, je n’arrivais pas à me projeter dans le passé.. »

« Impensable ! on a réagi pas comme on aurait dû mais c’est que .. c’était tellement malaisant que .. on pensais qu’elle allait nous le montrer vivant plus tard jusqu’à la fin .. mais quand j’ai vu la feuille partir j’ai compris que son âme partait »

« On était tellement pris dans le film que pour le débat qui a suivi.. j’espère qu’il n’a pas pensé que l’on est impoli mais il fallait quand même dire les choses ! »
JPEG - 12.3 kio

Un mot de la réalisatrice : J’ai écrit cette histoire pour porter un regard différent sur les premiers temps de la présence françaises aux Antilles, en proposer un contre-récit méconnu. En Guadeloupe, dont je suis originaire, les Kalinagos, nation indigène qui peuplait les Petites Antilles, ont disparu. Exterminés.
J’ai voulu me pencher sur le sort de ces oubliés, raconter les conséquences de la colonisation et de l’esclavage dans l’intimité de la chair, des affects, des subjectivités, des familles aussi, avec une attention particulière portée aux corps des femmes, entravés, violés, mutilés vivants, marchandés.
JPEG - 143.8 kio

Bande annonce : https://youtu.be/MXWb4NcnAhk

Dans la même rubrique